L’analyse des aliments pour animaux : une mesure périodique pour assurer le bien-être et la performance des animaux

Analyse des aliments pour animaux

 Faites analyser les aliments que vous donnez à vos animaux. Vous avez entendu cette phrase tant de fois. Mais le faites-vous assez souvent? Jusqu’à un certain point, ce sont les résultats du rapport d’analyse qui vous indiquent la fréquence à laquelle vous devez prélever des échantillons d’aliments destinés aux animaux.

On prend des échantillons de ces aliments et on les fait analyser pour différentes raisons. En général, on cherche tous à connaître les concentrations en éléments nutritifs, puisqu’elles peuvent varier considérablement. Certains producteurs peuvent décider de donner des aliments de qualité supérieure à leurs animaux plus productifs et de réserver les aliments de moindre qualité aux animaux ayant de plus faibles exigences nutritionnelles. Les producteurs de cultures commerciales se servent de la valeur nutritionnelle pour établir le montant du prix de vente. Toutefois, les analyses d’aliments peuvent aussi être une manière de décider du moment de la récolte, d’évaluer la nécessité d’amender le sol en éléments nutritifs additionnels ou de faciliter ou améliorer les méthodes d’entreposage et d’affouragement.

La prise d’échantillon est la première étape et la plus importante

Au cours d’une récente réunion d’intervenants de l’industrie de l’alimentation des ruminants, Ron Piett de A & L Laboratories, a mentionné que la prise d’échantillons constituait la première étape de tout le processus d’analyse ainsi que la plus importante. Il a signalé que le but de l’échantillonnage est d’évaluer la qualité des aliments, par les analyses en laboratoire, afin d’en établir les composantes nutritionnelles et anti-nutritionnelles, les deux étant tout aussi importantes. Par exemple, si les résultats sont plus faibles que prévu, il peut être nécessaire d’ajouter un minéral, ou de prendre des mesures pour réduire les concentrations si ces dernières sont trop élevées. L’analyse est finalement utilisée pour « faciliter la formulation d’une ration destinée à maintenir les animaux en santé ou à assurer la performance optimale de l’espèce», souligne M. Piett.

Erreurs courantes

Bon nombre d’échantillons parvenant aux laboratoires sont difficiles, voire impossibles, à analyser. Nelmy Narvaez, de SGS Laboratories, décrit les erreurs courantes observées à l’arrivée des échantillons de fourrages au laboratoire. Ces échantillons peuvent donner une représentation inadéquate de l’aliment d’origine, et par conséquent, les animaux risquent de ne pas recevoir les éléments nutritifs dont ils ont besoin.

Exemples d’erreurs observées dans les échantillons à leur arrivée au laboratoire :

Prélèvement d’échantillons de foin provenant d’une balle intacte et ne contenant que des tiges et pas de feuilles. Une grande quantité d’échantillons de foin parvenant aux laboratoires ne sont pas sous forme de carottes, ce qui est recommandé pour obtenir un échantillon représentatif.

L’instrument qui permet de prélever des carottes est constitué d’une longue tige fixée à une mèche ou utilisé manuellement, selon le type d’outil, pour prélever dans les balles de foin des échantillons à divers endroits. Dans le cas des balles rondes, prélevez des échantillons vers le milieu des balles. Pour les balles carrées, orientez la tige à un angle de 90 degrés afin de prélever plusieurs couches dans un même échantillon.

Les échantillons ne sont pas représentatifs. Prélevez des échantillons à plusieurs endroits; mélangez-les afin d’obtenir un échantillon homogène, puis répartissez-les en sous-échantillons d’environ 500 grammes.

Les sacs d’échantillons contiennent trop d’oxygène. Retirez l’air de l’échantillon en pressant le sac avant de le fermer. L’oxygène laissé dans le sac stimule la prolifération des microorganismes. La pression générée dans le sac peut déchirer ce dernier.

Les échantillons sont trop gros et les sacs sont trop remplis. Il est alors difficile de le mélanger adéquatement, ce qui exige leur division en sous-échantillons au laboratoire. Les sacs trop remplis peuvent s’ouvrir durant le transport. C’est pourquoi on recommande de limiter les échantillons à 500 grammes.

Les échantillons ne devraient pas être expédiés au laboratoire le vendredi, car ces derniers risquent d’être laissés dans l’entrepôt toute la fin de semaine. Plus les échantillons sont frais, plus les résultats seront précis!

Un mauvais étiquetage. Pour s’assurer de l’exactitude d’une analyse, étiquetez clairement les échantillons. Indiquez de quel aliment il s’agit, la date du prélèvement et le nom du producteur ou de la ferme.

Auteur: Anita Heeg, Spécialiste des ingrédients et des sous-produits, alimentation animale/MAAARO

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